Exercice de gestion d'urgence à Walibi : De l'importance de bien communiquer !
Major Yves Stroder, Responsable Appui Opérationnel Zone de Secours du Brabant Wallon
Un accident dans une montagne russe suivi d'un incendie dans le cinéma 4D, tel était le scénario catastrophe de l'exercice de gestion de situation d’urgence qui a eu lieu le 25 avril au parc d’attraction Walibi à Wavre. Une simulation multidisciplinaire de grande ampleur qui a rassemblé, durant 6 heures, près de 500 personnes.
L'objectif ? "Permettre à Walibi de tester son plan interne d'urgence et, en parallèle, mettre en œuvre tous les services concernés dans le cadre d'un plan d'urgence provincial : pompiers, secours médicaux et psycho-sociaux, police, protection civile, Défense ainsi que le personnel de Walibi" témoigne le Major Yves Storder, de la Zone de Secours du Brabant Wallon. "Chaque discipline a ses particularités et chaque seconde compte dans une situation de crise. La coordination opérationnelle et la communication entre ces disciplines elles-mêmes et l'autorité sont donc fondamentales".
D'où l'importance d'utiliser la radio pour cette communication : "Chacun ayant son rôle à jouer sur le terrain, il est difficile de se réunir toutes les 10 minutes pour faire le point. Les groupes de coordination multidisciplinaires prévus dans le fleetmapping permettent aux différents responsables de communiquer via TETRA. Ce que faisait aussi l'équipe de pilotage chargée du bon déroulement de l'opération. Mon rôle était d'évaluer les communications et le bon usage des groupes afin de donner un retour terrain et de faire remonter toute information pertinente pour que les scénaristes puissent intervenir et faire évoluer l'exercice".
Un bilan globalement très positif
"C'est un exercice avec des conventions à respecter. L'usage des groupes multidisciplinaires n'est pas encore totalement rentré dans les mœurs" reconnait Yves Storder. "Il y a eu quelques dysfonctionnements. Chaque discipline est drillée à réagir d'une certaine manière et des conventions ont parfois été oubliées. On a aussi un peu perdu le fil à un moment parce que des communications sont passées sur d'autres groupes que ceux prévus. Il a fallu quelque temps pour rectifier le tir car nous ne pouvions pas nous permettre de tout arrêter. Mais voir ce qui a moins bien fonctionné pour le corriger à l'avenir fait aussi partie de l'exercice. Ce qu'il faut retenir, c'est que très vite, les groupes ont été utilisés dans le cadre de la coopération opérationnelle. Et que TETRA a permis de favoriser cette communication interdisciplinaire".
D'un point de vue purement technique d'ailleurs, il n’y a eu aucun problème à signaler. Yves Storder : "Que ce soit pour la communication vocale intra- et interdisciplinaire sur le terrain ou avec le Centre de crise, TETRA a parfaitement rempli sa mission. BLM a également été mise à contribution pour tout ce qui concerne la diffusion de datas et d'images ou la mise en action des drones et bodycams. Nous sommes dans une région bien desservie par le réseau, tant en termes de géographie que de capacité, et aucun manquement n'a été signalé."