Le fleetmapping constitue le gros avantage
Interview d'Erik Genbrugge de la Cellule Inspection d’hygiène fédérale Anvers
En tant qu’Inspecteur d’hygiène fédéral adjoint pour la province d’Anvers, je me rends toujours sur place avec l’inspecteur d’hygiène lors de calamités dans la province. Nous jouons donc un rôle très actif.
Les soins aux victimes sur place relèvent des médecins. Nous nous penchons surtout sur l’aspect stratégique : la prise en charge et la relocalisation des victimes, si nécessaire, et l'organisation du plan d’intervention médical. L’an dernier, nous sommes intervenus 35 fois sur le site d'un incident, mineur ou majeur.
Fleetmapping
À mes yeux, le fleetmapping constitue le gros avantage des radios ASTRID. En cas de calamité, le service 112 nous attribue d'office un groupe de communication. De la sorte, nous ne sommes pas dérangés par d’autres appels. Les ambulances qui circulent sur ordre de nos services sont retirées du système 112 régulier et intégrées dans le système catastrophe. La direction ne s’opère plus à partir du centre de secours, qui se trouve à distance, mais depuis le site de la catastrophe. Nous pouvons ainsi réagir plus rapidement et nous ne perturbons pas les services 112 réguliers.
C’est aussi une bonne chose que les services médicaux utilisent les radios ASTRID aux festivals tels que Graspop ou Tomorrowland. Si un incident survient, il est beaucoup plus facile de passer à une action catastrophe. Et au besoin, on peut commencer à coordonner depuis la maison. Avec un réseau analogique, ce n’est pas faisable.
Explosion
Nos radios on très souvent prouvé leur utilité. Récemment encore, lors de la dramatique explosion qui s’est produite au Paardenmarkt à Anvers. Et ce alors que le site y était plutôt restreint. Le premier accueil des victimes était tout simplement assuré dans le café du coin. Nos radios ont été beaucoup plus importantes dans le cadre d’autres incidents. Je pense au grave accident de bus survenu sur l’E313 à hauteur de Grobbendonk fin 2016. Le centre d’accueil était aménagé dans un hôtel situé à plus de deux kilomètres de l'accident. Dans ce cas, la communication face à face ne fonctionne plus. Et nos radios sont alors réellement indispensables.
