Sur le terrain

Les patrouilleurs de la marine utilisent aussi ASTRID

La côte est en sécurité

Marine ASTRID

Comme chacun le sait, ASTRID a pour mission d’assurer la sécurité des communications des services de secours et de sécurité sur le territoire belge. En revanche, ce que peu savent, c’est que ce territoire couvre aussi une bonne partie de la mer du Nord. La Marine belge recourt elle aussi aux services ASTRID.

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Outre plusieurs navires imposants, la base navale de Zeebruges possède également deux patrouilleurs, singulièrement baptisés du nom des jumeaux mythologiques Castor et Pollux. Équipés pour naviguer en haute mer, ces bâtiments de plus de 50 mètres de long sont déployés pour patrouiller dans les eaux côtières. Castor et Pollux sont, ce que l’on appelle, des ‘Ready Duty Ships’ (navires d’alerte), expliquent le lieutenant Arnout Van de Bruaene et le commandant Olivier Vogels. ‘Nous devons être en mesure de prendre le large en l’espace de 2 heures maximum, même une nuit de réveillon. Mais ce timing est souvent encore plus court. Du lundi au vendredi, nous sommes continuellement en mer.’

En quoi consiste le rôle d’un patrouilleur?
Vient évidement en premier le volet militaire’, répond Arnout. ‘Nous aidons d’autres navires comme le Godetia à se préparer aux missions à l’étranger, par exemple dans le cadre d’exercices où nous servons de bateau rapide qui peut représenter un menace. Ou encore, nous aidons à la calibration de radar d’autres navires. En fait, nous sommes le partenaire idéal parce que nous sommes toujours en mer.’ ‘Par ailleurs, nous assurons la sécurité — safety & security, comme on dit — conjointement avec d’autres partenaires de la Garde côtière’, poursuit Olivier. ‘On pourrait comparer la sûreté à la sécurité aérienne. Le Maritiem Reddings- en Coördinatiecentrum ou MRCC (Centre de sauvetage et de coordination maritime) d’Ostende suit l’intense trafic maritime comme le fait une tour de contrôle pour la navigation aérienne et coordonne les opérations de sauvetage. Qu’il s’agisse de venir à la rescousse d’un voilier qui a perdu son mât ou de sauver des naufragés.’ ‘Le Maritiem Informatie Kruispunt ou MIK (Carrefour d’information maritime) est situé à deux pas de la base navale de Zeebruges et se charge de la sécurité. Il veille également à ce que la législation soit respectée en mer. Nous contrôlons, par exemple, les rejets illégaux de navires ou montons à bord de bateaux de pêche pour des contrôles ciblés visant par exemple les techniques de pêche illicites ou encore des défauts de documents réglementaires.

Marine ASTRID

Vous ne travaillez pas en solo...
‘Et c’est bien pour cette raison que nous avons besoin d’ASTRID. Nous collaborons étroitement avec d’autres partenaires de la Garde côtière, comme la douane et la police de la navigation. Par exemple, dans le cadre de contrôles de la pêche, nous montons souvent ensemble à bord. D’un point de vue légal, nous ne sommes pas autorisés à tout contrôler chacun séparément, mais ensemble, c’est possible. Et nous nous renseignons mutuellement parce que nous sommes quelquefois face à un écheveau juridique inextricable. D’où le côté pratique d’avoir un système de communication commun.’ ‘Dans la pratique, Castor et Pollux sont en liaison avec le MIK qui sert de centre de dispatching. Et nous utilisons les radios également lors d’interventions. Par exemple, lorsque nous embarquons sur un autre navire avec un RHIB (Rigid Hull Inflatable Boat, version plus robuste et plus rapide d’un Zodiac, ndlr).’

Pour vous, quels sont les atouts du système ASTRID?
‘Primo, le fait que tous les partenaires se trouvent sur le même système, avec des groupes de communication communs. Cela facilite grandement l’échange d’informations. De plus, les communications ne peuvent pas être interceptées. Lorsque vous envisagez des contrôles, inutile que tout le monde soit au courant que vous allez débarquer.’

ASTRID Marine

Comment se déroule cette collaboration?
‘La collaboration apporte une indéniable plus-value’, répond Olivier. ‘Comme nous l’avons dit, seules des patrouilles communes peuvent effectuer des contrôles réellement approfondis. La flotte des partenaires est aussi complémentaire. La police possède des bateaux plus petits pour des contrôles rapides. Nous, par contre, nous restons en mer plus longtemps et pouvons accueillir davantage de personnes à bord.’ ‘L’équipage compte 15 personnes et il reste encore de la place pour une quinzaine de personnes supplémentaires. Soit suffisamment d’espace pour repêcher les naufragés et leur prodiguer les soins adéquats ou pour faire office de plate-forme centrale en mer. Des unités de la police fédérale ou de la douane peuvent dès lors séjourner à bord plusieurs jours pour mener des actions communes.’

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